Etude universitaire sur les caractéristiques et les enjeux majeurs du territoire de la communauté d’agglomération Cap Excellence

La DéAL de Guadeloupe et la communauté d’agglomération Cap Excellence ont commandé une étude au DSA d’architectes urbanistes de l’École d’architecture de la ville et des territoires à la Marne-la-Vallée. Codirigés par Frédéric Bonnet et Eric Alonzo, quatre jeunes architectes étudiants en post diplôme - Thomas Beillouin, Nizar Bouaynaya, Maxime Raut et Raphaël Zéphir - ont mené une étude " éclair "en quatre mois, de mars à juin 2014.

L’objectif de cette étude universitaire est de proposer une appréhension du territoire de Cap Excellence, d’en relever les caractéristiques identitaires et les points de tension majeurs auxquels elle se trouve confrontée dans le cadre de son inévitable métropolisation, notamment en inscrivant le questionnement sur les réaménagements portuaires dans une problématique territoriale élargie à celle de la communauté d’agglomération et en proposant des pistes de réflexion pour l’avenir de ce territoire.

Lors de sa restitution en Guadeloupe, faite en octobre 2014 par l’équipe universitaire, l’étude qui est la première à porter sur l’ensemble du territoire de la jeune entité Cap Excellence, a été très bien accueillie par les élus, la DéAL, Cap Excellence, les communes et le PAG rassemblés à cette occasion.
Elle semble avoir suscité une prise de conscience des enjeux locaux, tels que l’intérêt des ravines, la forme d’habitat qui pourrait s’y installer, la singularité des lieux en fonction de leur connexion aux réseaux de déplacement, les espaces considérés comme plus tranquilles, l’importance de la reconquête de ses quais par la Ville de Pointe-A-Pitre, l’intérêt des continuités à rétablir en bord de mer et les qualités de l’ancienne plaine agricole des Abymes.
La lecture du territoire offerte a mis en regard la géomorphologie et l’attractivité des secteurs tels que les centres commerciaux ou la marina.
La préoccupation initiale de l’interface ville-port de Pointe-A-Pitre devient celle d’une interface ville-mer, celle du territoire de l’agglomération prise entre les deux culs de sac marins aux vocations très différentes mais interférentes et complémentaires.
Les pistes proposées introduisent une double échelle de réflexion. L’échelle globale est introduite dans la lecture analytique qui réinscrit la Guadeloupe dans un système d’échanges mondial lié au port de commerce et au tourisme. L’échelle locale s’exprime dans cinq propositions focalisées chacune sur un secteur précis du territoire, tenant compte de contraintes physiques et d’usages constatées in situ.

L’approche universitaire, par la mise en évidence d’entités structurantes du territoire, révèle le potentiel des lieux, offre un regard analytique neuf et détaché, dont la fraicheur éveille l’attention.
Les réactions des participants s’expriment par le souhait de veiller à ce que les futurs projets n’obèrent pas l’avenir.

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