Liste rouge de la faune de Guadeloupe : les travaux sont en cours

L’établissement de la liste rouge de la faune de Guadeloupe est actuellement en cours. Elle permettra de proposer une évaluation de l’état de conservation de la faune indigène. Les Antilles sont un des hotspots de la biodiversité mondiale, ce qui signifie une richesse biologique importante mais durement menacée. L’archipel de la Guadeloupe, qui est le plus grand territoire terrestre des Petites Antilles, et qui comprend les écosystèmes les plus riches et variés, a une évidente responsabilité en matière de protection des espèces, et donc d’organisation du territoire pour permettre la conservation de sa biodiversité.

Organiste louis-d’or, espèce protégée en Guadeloupe, évaluée dans le cadre de la liste rouge de la faune de Guadeloupe. Crédits photo : Anthony Levesque.
  • La liste rouge nationale : chapitre Guadeloupe

Les travaux sur les listes rouges des espèces menacées en France sont conduits depuis 2007 par le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), en collaboration avec de nombreuses organisations. Ils prennent en compte ce niveau régional, qui permet de cerner les enjeux à l’échelle du territoire. La DEAL est chargée de la maîtrise d’ouvrage de la préparation des listes rouges des espèces menacées de l’archipel guadeloupéen. Ces listes seront utilisées au quotidien comme outil d’aide à la décision pour la protection et conservation des espèces.

  • Les travaux menés en Guadeloupe : la pré-évaluation, les ateliers d’experts, la publication de la liste.

Depuis 2019, la DEAL a missionné un ensemble d’experts et partenaires. Ils ont étudié différents travaux et rassemblé les données de la présence de taxons disponibles sur le territoire dans le cadre d’une pré-évaluation.

Les groupes taxonomiques étudiés sont les suivants :

• Amphibiens ;
• Reptiles terrestres et marins ;
• Oiseaux ;
• Mammifères terrestres et marins ;
• Poissons dulçaquicoles ;
• Crustacés d’eau douce ;
• Lépidoptères (Rhopalocères et quelques taxons particuliers) ;
• Coléoptères Cerambycidae (63 spécimens) ;
• Coléoptères Scarabaeidae (58 spécimens) ;
• Coléoptères Passalidae (3 spécimens) ;
• Coléoptères Trogidae (1 spécimen) ;
• Odonates (38 spécimens) ;
• Hymenoptera Apoidea (25 spécimens) ;
• Phasmatodea ;
• Mantodea ;
• Mollusques.

Du 4 au 6 novembre puis du 12 au 19 novembre se sont tenus les ateliers d’experts, qui ont débattu sur l’ensemble des groupes d’espèces étudiés. Les résultats sont en cours de consolidation et seront présentés lors de la publication à venir de la liste rouge. La liste rouge de la faune de la Martinique est parue en 2020 et a souligné une situation plus que préoccupante. On peut s’attendre à ce que les résultats soient à peu près similaires pour la Guadeloupe.

Plus d’infos : https://uicn.fr/liste-rouge-france/

Source : site de l’UICN France.

Partager la page

S'abonner