Quand la DEAL soutient la culture du développement durable…

La Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement promeut le développement durable en Guadeloupe. Son directeur Daniel Nicolas a représenté la Préfète de région lors de la cérémonie d’ouverture, marquant ainsi l’intérêt de l’Etat qui encourage de telles initiatives associatives.
La DéAL accompagne les associations de l’Environnement dont Terra Festival qui contribue depuis plusieurs années à mieux éduquer le public aux enjeux du développement durable, grâce à une filmographie choisie et commentée.

Focus nucléaire

C’est ainsi que le 30 avril 2014, Didier Renard, chef de service DEAL"risque, énergie déchets" sollicité à tire d’expert, s’est plié au jeu des questions-réponses après la projection de films sur les centrales nucléaires. Notamment,
le film de fiction post-Tchernobyl "la terre outragée" et le documentaire "le monde après Fukushima".
Didier Renard nous a livré ses impressions :
« Je partageais avec un médecin radiothérapeuthe la charge d’alimenter le débat par un éclairage technique sur le risque technologique. Ma participation à ce débat était sous-tendue par mon expérience passée dans ce domaine. En effet, j’ai consacré 10 ans de ma vie professionnelle au contrôle des centrales nucléaires EDF du sud-ouest de la France. Mon expérience particulière en matière de suivi de la construction et du démarrage de la dernière centrale du parc nucléaire à Civaux ainsi que mes nombreux échanges avec les autorités de sûreté des autres pays dotés d’une production d’énergie d’origine nucléaire (Chine, Slovaquie, Grande-Bretagne, Ukraine,…) ont permis d’enrichir ce débat.

Compte tenu de l’heure tardive à laquelle l’échange avec le public a pu s’engager, l’essentiel des questions est venu de Guy Favand, écologiste bien connu en Guadeloupe, et ses questions se sont centrées sur la comparaison inévitable entre le nucléaire "à l’étranger" et le nucléaire en France hexagonale, d’autant que le documentaire sur le Japon était très accusateur.
Didier Renard a donc axé ses réponses sur le dire de l’autorité de sûreté nucléaire, basé sur les principes de défense en profondeur et de gestion de l’ensemble du cycle du combustible.
En réponse à la question du recours massif de l’exploitant français à la sous-traitance pour les travaux en milieu contaminé, Didier Renard a donc rappelé les principes du droit du travail et de la dose maximale admissible avant reclassement des travailleurs.
Il a ensuite comparé les différentes approches "sûreté" des États, en particulier, dans le cas de Tchernobyl en 1986 ou de Fukushima en 2011 ; il a présenté les parades que l’exploitant EDF et l’autorité de sûreté française ont développées afin d’éviter de telles catastrophes (confère le retour d’expérience de l’exploitation des 58 réacteurs en activité en France, la typologie des incidents recensés et leurs conséquences).
La question des déchets nucléaires ayant été également posée, cela a permis à D. Renard de développer l’exception française du choix du retraitement du combustible usé et de sa réutilisation partielle (choix entièrement discutable…).

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