Qu’est-ce que c’est?

Un mouvement de terrain est un déplacement plus ou moins brutal du sol et du sous-sol. Il est fonction de la nature et de la structure des couches géologiques.

Il peut résulter d’un ou plusieurs facteurs déclenchant :

  • sollicitation sismique,
  • action de l’eau,
  • action de l’homme (modification des caractéristiques géométriques des terrains, rejets d’eau non contrôlés, …),
  • altération naturelle des terrains.

On distingue principalement :

  • les mouvements lents (fluage / reptation, glissements),
  • les mouvements rapides (chutes de blocs, éboulements, certains glissements),
  • les mouvements raides à l’état remanié (laves torrentielles et coulées boueuses).

En Guadeloupe, l’ensemble des îles est exposé à des mouvements de terrain, de natures diverses et à des degrés divers.
Les îles volcaniques telles que Basse-Terre s’altèrent fortement et subissent des glissements de terrain dont la plupart évoluent en coulées boueuses lors des très fortes pluies, notamment dans les zones les plus escarpées.
Les îles calcaires (Grande-Terre, Marie Galante, La Désirade) de même que certains secteurs très exposés des autres îles forment des falaises ou des pentes très abruptes desquelles peuvent se détacher des blocs plus ou moins volumineux et nombreux, susceptibles de parcourir de grandes distances.

Des mouvements de terrain peuvent se produire en très grand nombre lors des séismes majeurs. Ce fut le cas lors du séisme de 1843 et plus récemment lors du séisme des Saintes de 2004, où de nombreuses routes furent coupées suite à des mouvements de terrain.

Si les mouvements de grande ampleur sont difficilement contrôlables, des phénomènes d’ampleur modérée sont maîtrisables dans la plupart des cas par la mise en œuvre de mesures de prévention adéquates :

  • évitement (des zones plus exposées) ;
  • stabilisation des remblais ;
  • maîtrise des écoulements et des rejets d’eau ;
  • vérification de la stabilité des talus et des versants ;
  • mise en œuvre de mesures appropriées si nécessaire (drainage, ouvrage de soutènement, filet, reprofilage, …).

Dans tous les cas, le recours à un professionnel est recommandé pour adapter au mieux la construction à la pente et définir les mesures préventives adaptées à chaque situation.

Par ailleurs, la réduction du risque passe avant tout par la maîtrise de l’aménagement et de l’occupation des sols, au travers des Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) et des Plans de Prévention des Risques Naturels (PPRN). Les PPRN en particulier, délimitent les zones les plus exposées qu’il convient d’éviter et fixent les règles d’aménagement, de construction et éventuellement de sauvegarde à appliquer ailleurs.

Il n’existe pas de système d’alerte aux mouvements de terrain. Ceux-ci surviennent généralement sans prévenir lors des fortes pluies ou des séismes. Il convient de respecter les mesures d’évacuation des zones les plus exposées imposées par les autorités en période de crise.
Si l’on est confronté malgré tout à un mouvement de terrain, il est recommandé de fuir latéralement aussi vite que possible.

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