Sargasses - Bulletin de surveillance du 30 juin 2022
Prévisions pour les 4 prochains jours :
Analyse sur la zone des Petites Antilles et de la Guyane :
Sur les trois derniers jours, seules les images de vendredi et samedi sont exploitables, compte tenu des conditions météorologiques fort pluvieuses de dimanche. La situation a peu évolué depuis le bulletin du début de semaine. De très nombreuses détections ont été réalisées à environ 300 kilomètres au large des îles des Petites Antilles, et également en quantité moindre à proximité des côtes. Quelques filaments de sargasses sont observés à l’est des îles du nord, au nord de la Désirade et à l’est de l’archipel guadeloupéen. Le littoral martiniquais est aussi sous la menace de plusieurs amas situés à l’est, qui s’étalent depuis le canal de la Barbade et de Sainte-Lucie jusqu’à la Dominique. L’état des dérives est complexe aux abords des îles françaises, avec des méandres et des gyres en cours d’évolution et les conditions atmosphériques qui seront fortement perturbées ces prochains jours.
Analyse autour de la Guadeloupe :
Bien que l’analyse soit rendue difficile par le manque d’image exploitable, il semble que l’océan semble encore chargé au nord-est de l’archipel et que les détections de sargasses soient plus éparses ailleurs.
Les images du 27 au 29 juin derniers ont été analysées.
Les nombreux nuages générés par le passage d’ondes tropicales à l’est et la brume de poussière encore bien présente rendent difficile la détection des sargasses autour de l’archipel et dans la zone proche atlantique à l’est.
1. De nombreuses sargasses semblent encore présentes à l’est et au nord de la Désirade avec la présence d’un méandre au nord de l’île. Organisées le plus souvent en longs filaments, ces sargasses se déplacent en suivant un flux majoritairement d’est en direction des côtes du nord-est de la Grande-Terre.
2. Les arrivages sur les côtes du nord-est de la Grande-Terre devraient ainsi encore être importants durant les 4 prochains jours. La localisation de ces échouements va dépendre des conditions météorologiques à venir.
3. Au sud de la Désirade, les radeaux sont moins nombreux et nettement plus épars.
4. Il est très difficile de voir l’occurrence de sargasses entre Marie-Galante, la Grande-Terre et la Basse-Terre. Néanmoins, les images antérieures au 27 juin dernier laissent penser que les radeaux de sargasses devraient être encore rares et épars sur cette zone.
5. Des radeaux, détectés dans le canal de la Dominique produiront de petits échouements ponctuels sur l’est des Saintes durant les prochains jours.
6. Il reste toutefois possible que de très petits radeaux de sargasses moins détectables, au vu des conditions météorologiques, échouent sur les littoraux de l’archipel les plus exposée au flux d’est dominant.
Analyse autour des Îles du nord :
De fins filaments de sargasses détectés entre Barbuda et les îles du nord seront la source d’échouements en particulier sur Saint-Martin.
Malgré de nombreux nuages et la brume de poussière encore bien présente, les images analysées du 27 au 29 juin derniers ont permis une assez bonne estimation des occurrence des sargasses autour des îles françaises.
Des sargasses, présentes entre Barbuda et Anguilla et organisées en de fins filaments selon un axe sud-est nord-ouest sont poussés par le vent. La majeure partie de ces dernières devrait accrocher les littoraux orientaux de Saint-Martin durant les 4 prochains jours. D’autres sargasses vont toucher l’est de Saint Barthélemy. La majeure partie des sargasses présentes au nord de Barbuda pourrait, en fonction des conditions météorologiques, devenir la source de nombreux échouements sur les îles françaises en cours de période.
Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Des arrivages de sargasses sont encore attendus pour les 15 prochains jours.
Les abords des Petites Antilles sont couverts de nombreux radeaux de sargasses, en particulier à un peu plus de 300 kilomètres au large à l’est des îles. Ces sargasses restent pour le moment stationnaires et se déplaceront lorsque les dérives, actuellement perturbées par la présence de gyres et de méandres, prendront des directions plus rectilignes.