Le poisson lion menace toujours nos coraux…

Depuis le 28 mars 2013, la DEAL Guadeloupe et Martinique s’appuient sur une stratégie commune 2013-2015, afin de lutter contre l’invasion du poisson lion dans les Antilles Françaises.
Cette stratégie consiste à :
- éliminer les individus observés par foene (clubs de plongée) et fusil sous marin (État, Réserve naturelle et PNG),
- équiper les acteurs locaux volontaires et les former,
- étudier le potentiel ciguaterique de cette espèce (résultat mi juin 2013) afin de pouvoir le consommer dans les mois qui viennent,
- étudier leur répartition et leur colonisation des sites ainsi que les densités,
- communiquer auprès du grand public et des socio professionnels afin de rappeler le risque de piqûre et de l’envenimation,
- mise en place d’un site internet :
www.poissonlion-antillesfrancaises.com

Pour mémoire :
Ce poisson originaire de la zone indo pacifique a été introduit en Floride accidentellement dans les années 1992 et a depuis colonisé toute la zone caraibe. La première observation en Guadeloupe date de janvier 2010 aux ilets Pigeons

Ce poisson n’a aucun prédateur dans nos eaux et se développe très rapidement son régime alimentaire piscivore l’amène à consommer plus d’une cinquantaine d’espèces de poissons côtiers (juvéniles et larves) la présence du poisson lion réduit considérablement le recrutement des espèces locales (chute de 80%) les zones infestées pressentent des densités 6 fois plus élevées que celles de sa zone d’origine.

Ce poisson n’est pas agressif mais il est conseillé :
- de ne pas l’approcher de près en cas de piqûre
- d’alerter les secours
- et plonger le membre touché dans de l’eau très chaude, le venin etant thermo labile.

Si l’éradication est impossible il est par contre envisageable de contrôler les populations et de limiter les effets sur la ressource halieutique menacée par cette espèce

Aussi il est très important de rappeler à tous que :
- l’introduction d’espèces allochtones a souvent des conséquences désastreuses pour le milieu receveur ;
- relâcher des animaux ou de la flore, alors que ceux ci n’existent pas localement, engendre des risques très importants pour la biodiversité locale et souvent endémique.

L’invasion du poisson lion depuis octobre 2010.

Rédaction : Franck Mazéas
Biodiversité Marine
DéAL Guadeloupe
0590 99 41 04 56

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