Etude de la pertinence de filières BioGNV aux Antilles-Guyane

L’objectif de cette étude est de déterminer si la création d’une filière bioGNV pourrait être pertinente en Guadeloupe, en Martinique et/ou en Guyane et d’identifier le potentiel pour une mobilité fonctionnant au bioGNV. La pertinence des besoins de mobilité a été analysée afin de déterminer un seuil de conversion de flotte et donc de gisement de bioGNV nécessaire, pour une exploitation rentable.

La contrainte de la solution Biogaz pour la mobilité dans les trois départements français d’Amérique vient des coûts d’investissement nécessaires du fait de l’absence de réseau de gaz (3,5 à 6 M€ selon les sites et les hypothèses), et pour la Guyane et la Guadeloupe, du faible nombre de véhicules identifiés. En effet, cet investissement s’amortira d’autant mieux qu’il alimentera un maximum de véhicules, dans les limites des capacités de production de biogaz. De plus, cette absence de réseau de gaz, impose de mettre en place des redondances pour garantir l’approvisionnement renchérissant les coûts : disposer de 2 producteurs dont toute la production ne doit pas être valorisée, doubler les équipements sensibles (pompes, …), disposer d’au moins 2 jours de stock, … Cela limite aussi le gisement mobilisable.

Néanmoins cette étude a répondu à son objet et a démontré la pertinence de cette solution biogaz pour décarboner une petite partie de la mobilité. Son prix de revient est acceptable et le besoin de subvention publique limité.
De par le grand nombre d’entreprises de transport, la cible la plus aisée à mobiliser est celle des quelques flottes de bus ou BOM, assez importantes et dont les donneurs d’ordre sont publics, soit en propriété directe, soit via des SEM, soit par des DSP.

L’enjeu serait donc de pouvoir convertir ces flottes au fur et à mesure des renouvellements de véhicules ou de contrats (qui vont souvent de pair). De fait la rentabilité estimée dans cette étude ne sera pas atteinte sur les premières conversions et une aide publique devrait être nécessaire, mais limitée à quelques millions d’euros par territoire.

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