Fréquence Grenouille fête ses 20 ans !

L’actualité nationale met en avant la 20e édition de Fréquence Grenouille. Il s’agit du réseau composé des conservatoires d’espaces naturels et réserves naturelles de France. Ces services co-organisent près de 500 animations : sauvetages de batraciens, aménagements de crapauducs, conférences, expositions, ateliers pédagogiques… Une telle mobilisation sert à développer la connaissance des grenouilles, crapauds et tritons et favorise la découverte des écosystèmes fragiles que sont les zones humides dans l’Hexagone et en Outre-mer. Les "agences de l’eau" et les "offices de l’eau" sont également partenaires de l’opération.
Il faut savoir que la DEAL de Guadeloupe a une mission dédiée à la préservation des milieux aquatiques et zones humides. Dans le cadre de cette actualité nationale, nous avons interrogé Pierre Boesch, du réseau écologique "trame verte et bleue". Il nous dit :

« Les "grenouilles" de Guadeloupe, en créole "gounouy" sont les concertistes polyphoniques des nuits antillaises avec une intensité plus soutenue en période de pluie.
Nos populations de grenouilles qui vivent dans le milieu tropical insulaire guadeloupéen sont très différentes des grenouilles de milieu tempéré comme en France Hexagonale. Les nôtres qu’on appelle savamment des "hylodes" sont de petite taille et fréquentent de préférence les milieux forestiers humides ( forêts humides, rivières… jardins humides) ; elles se trouvent donc préférentiellement en Basse terre et surtout dans la partie occupée par le massif boisé qui constitue leur principal refuge. Il y a 4 espèces de grenouilles protégées en Guadeloupe dont deux sont endémiques de la Basse-Terre.
Ces espèces se sont affranchies du milieu aquatique pour leur reproduction. Les femelles pondent leurs oeufs au sol sous des feuilles ou des pierres ( in n’y a pas de stade tétard libre dans l’eau comme pour les rainettes et les crapauds) .
Des menaces existent pour ces espèces avec notamment l’introduction d’espèces exotiques envahissantes ( des rainettes) qui peuvent rentrer en compétition avec nos espèces "natives" jusqu’à la prédation ou la transmission d’un champignon cutané mortel…
Heureusement, le réseau associatif local est vigilant et plusieurs associations à l’instar de l’Association pour la Sauvegarde et la réhabilitation de la Faune aux Antilles (ASFA) sont bien documentées sur ces espèces.
 »

Contact :
Pierre BOESCH
Chargé de mission réseaux écologiques
pierre.boesch@developpement-durable.gouv.fr

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